Depuis maintenant plus de 4 mois plusieurs pays à travers le monde se sont embrasés, très souvent pour la même raison, l’inflation.
L’inflation galopante n’a pas touché uniquement la France, elle est mondiale. Dans certains pays, elle s’élève même à plus de 78,5% comme
actuellement en Argentine.
Cette inflation n’est pas apparue de nulle part, elle est le résultat direct des politiques économiques menées par les gouvernements durant la crise du COVID-19. Elle est, également en Europe, le résultat de la guerre qui fait rage en Ukraine et des sanctions économiques qui sont tombées contre Moscou. Cette inflation est donc le fruit de politiques capitalistes et militaristes.
Or, cette inflation est mondiale. Partout à travers le monde, les plus précaires subissent de plein fouet l’augmentation des prix sur les produits de première nécessité. Effectivement, le prix du carburant augmente drastiquement dans certains pays. L'Europe est, de son côté, touchée dans le même temps par une augmentation des prix de l’énergie.
Des populations subissent aujourd’hui les pénuries alimentaires dans l’indifférence totale de leur gouvernement.
La situation économique précarisante couplée à l'indifférence des gouvernements a mené plus d’une soixante de pays à se révolter partout à travers le monde. Aucun continent n’a été épargné.
De l’Argentine à l’Inde en passant par le Ghana, les révoltes, manifestations, émeutes ou encore grèves touchent un nombre de pays croissant en comparaison à l’été dernier.
C’est une véritable explosion des troubles sociaux que nous avons vécu cet été. La révolte populaire est majoritairement déclenchée par la même problématique : l'inflation et ce, partout à travers le monde. Certains pays se sont révoltés pour d'autres raisons, comme l’Iran et les émeutes qui ont récemment traversé le pays contre l’obligation du port du voile et l’État, ou encore, en Chine où une rare manifestation a eu lieu contre le gouvernement et les politiques zéro-covid. Le point commun entre l’ensemble de ces mouvements sociaux est qu’une bonne partie ne sont pas dénués de violence. Les populations poussées à bout sont prêtes à tout pour changer leur quotidien. Que ce soit les gouvernements autoritaires, le coût de la vie qui augmente ou bien les deux, les peuples asphyxiés sont déterminés à changer les choses. Au vu des événements, cette tension n’est pas prête de retomber.
Nous avons donc atteint un point de rupture cet été avec l’inflation galopante. Les dirigeants le savent pertinemment, à l’image du premier ministre belge qui prédit des temps économiques difficiles en raison de la flambée des prix de l’énergie et annonce que « les cinq à dix prochains hivers seront difficiles ». En Allemagne également, le ministère de l’intérieur se prépare à des manifestations en automne face à la flambée des prix.
En début d’été, le plus gros assureur mondial, Allianz, a appelé les entreprises à se préparer à une multiplication des manifestations et troubles sociaux à travers le monde à cause de l’inflation.
Cette peur d’une augmentation des mouvements sociaux d’Allianz et de certains ministres ne sort pas de nulle part. D’après un cabinet de conseil britannique, le risque de troubles sociaux a augmenté dans plus de la moitié des pays du monde ( 101 pays ) en raison de la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. L’Europe pourrait être particulièrement touchée dans les six prochains mois.
Il est donc plus que probable que dans les temps à venir, de nombreux pays à travers le monde continuent ou commencent à se soulever. Une fois que les peuples prennent la rue, il est difficile pour les gouvernements de les faire partir, comme le prouvent les dernières révoltes.
En France également, la situation chauffe. A l’image de la grève dans les raffineries, qui dure depuis maintenant plus d’une vingtaine de jours, et qui commence à mettre le pays à genoux, ou encore de la manifestation contre Macron à Paris le 10 septembre. Ou bien même la manifestation organisée par la France Insoumise où un cortège de tête un peu plus revendicatif à réussi à se démarquer de la mollesse de cette marche réformiste. Selon l’ACLED (Armed Conflict Location and Event Data Project) la France a subi une augmentation des émeutes de 1120 % en un an. D'après l’ACLED toujours, les problèmes sociaux, économiques et politiques non résolus pourraient entraîner de nouvelles flambées de violence en France cette année.
A l’image de l’appel à la grève générale du mardi 18 octobre, la France pourrait bien suivre la tendance mondiale qui est à la révolte et ainsi faire face à l’inflation comme les autres pays l’ont fait, par la révolte, la grève, la rue, le pavé !
Crédit photo : Télégramme, Anonyme Citoyen